La lettre jamais envoyée… [53 billets en 2015]

Macaron-copie

Lettre à Je ne suis pas une super mamie… mais j’y travaille!

Aujourd’hui, ton bébé est devenu mère à son tour.
Je m’adresse à toi pour que tu n’oublie pas de lui dire tout ce que tu aurais aimé entendre.
Si ta fille te ressemble, qu’elle prétend toujours y arriver toute seule et qu’elle ne demande jamais l’aide de personne parce qu’on ne peut compter que sur soi-même, n’oublie pas de lui dire qu’elle se trompe, sois présente et agis au lieu de demander en quoi tu pourrais être utile.

Si elle passe ses premières semaines de mère au rythme de son bébé, anticipant chacun de ses besoins, allant jusqu’à oublier de manger ou de prendre une douche, dis-lui  que cette hypersensibilité quasi pathologique est parfaitement normale, bénéfique, qu’elle donne une sécurité intérieure à bébé pour la vie entière, que c’est un état transitoire que toute jeune maman doit traverser et que son père pourrait le lui expliquer en long en large et en travers !

Si elle pleure quand il faudra passer au biberon ou reprendre le travail avec le sentiment qu’elle abandonne son bébé et qu’elle est une mauvaise mère, dis-lui que tu as vécu exactement la même chose, que c’est un déchirement atroce mais qu’il faut bien se séparer un jour.
Si tu sens que la fatigue gagne, que l’envie d’être ailleurs juste quelques heures devient forte, offre-lui tout simplement du temps.
Tu sais, ces vendredis soirs que ta mère t’offrait à l’époque, où, toute seule chez toi tu avais du temps pour ne rien faire… Peut-être s’en souviendra-t-elle et réalisera alors que toi aussi tu avais besoin de souffler parfois. La culpabilité sera alors moins grande.

Si tu as envie d’aider, de te rendre utile, aide vraiment.
N’essaie pas de mieux faire, de viser la perfection. Cela n’aide pas bien au contraire.
Fais les choses, juste un peu moins bien que ta fille, pour qu’elle se sente rassurée.
Si tu as un conseil à lui donner n’oublie pas d’enfiler deux paires de gants et ne commence jamais ta phrase par « MOI à ta place… » ou « Il FAUT… », explique-lui simplement ce qui marchait bien avec elle quand elle était petite et ce qu’elle aimait.

Je m’adresse à toi pour  t’expliquer du haut de ma petite expérience de maman d’une fillette de trois ans, qu’une grand-mère doit se souvenir de tout ce qu’elle a traversé en devenant maman, pas seulement de la version rose et idyllique de la chose.
Dis-lui que devenir mère c’est difficile, épuisant, stressant, mais que cet amour qu’elle ressent pour son bébé c’est celui que tu ressens pour elle depuis toujours et que quoi qu’il arrive tu seras là pour l’épauler, même si elle ne te le demande pas parce que TOI tu sais, comme ELLE sait.
C’est ELLE la maman de ce bébé mais c’est TOI sa maman.

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