
Ce qu’on lit souvent:
« L’été précédent l’entrée à l’école est le moment idéal! »
Ce que j’en pense…
L’été est peut-être le bon moment pour laisser bébé se balader les fesses à l’air mais cela ne laisse que deux mois pour aider bébé à devenir propre.
Deux mois, cela peut être largement suffisant pour certains enfants ou bien trop court pour d’autres. On ne sait jamais à l’avance en combien de temps ce nouveau cap va être franchi alors, pour éviter d’être sous pression et de transmettre inévitablement notre stress à bébé,
on ANTICIPE !
anticiper oui, mais pas trop!
Souhaiter que son enfant aille sur le pot dès qu’il a soufflé sa première bougie relève davantage du « dressage » que de l’apprentissage pour les pédiatres et pédopsychiatres.
Le parent doit, à mon avis, être un accompagnateur dans cette nouvelle aventure.
Catherine Dumonteil-Kremer, dans Elever son enfant… autrement explique que la maîtrise sphinctérienne est acquise, en moyenne, environ un an après la marche assurée. J’ai effectivement constaté que Lapinette qui a marché à 18 mois, s’est intéressée au pot autour de 30 mois. Ce petit pot bleu, qui appartenait à sa cousine, a d’abord été un jouet, un petit siège, un bol, un saladier bref, tout sauf un pot. Mais c’était un premier pas.
« L’âge de la marche assurée + 12 mois » est donc un premier indice.
Pour s’assurer d’une maturité physique et musculaire suffisante on peut également s’appuyer sur Françoise Dolto qui explique que
« c’est aux environs de deux ans, à partir du moment où un enfant est capable de monter et descendre une échelle tout seul, une échelle de ménage, jusqu’à la dernière marche à laquelle il s’accroche avec ses mains, eh bien, c’est à ce moment-là que son système nerveux est constitué et qu’il peut donc être propre, s’il est attentif. Avant, il ne le peut pas. »
Cette idée a souvent été reprise avec un escalier. On lit et entend souvent qu’un enfant est prêt pour l’apprentissage de la propreté lorsqu’il est capable de monter et descendre des marches par lui-même.
Cette maturité physique est fondamentale car si un enfant est incapable de contrôler ses sphincters alors, il ne sera pas en mesure de devenir propre.
Là encore, l’indice de l’escalier a pu se vérifier à la maison. Un mois après les premiers jeux avec le petit pot bleu, Lapinette devenait plus autonome dans les escaliers et a également fait son premier pipi dans le pot.
Entre temps, l’homme de la maison et moi-même lui avions expliqué ce qu’était ce pot étrange et à quoi il servait nous appuyant sur l’histoire de Madi le lionceau (voir la sélection de livres).
Ensuite, nous avons troqué ses « couches de bébé » contre des « couches de grande » et aux moments où le pipi était le plus prévisible (après les repas, après la sieste) nous lui avons proposé le pot. Elle pouvait alors se familiariser avec la gestuelle: baisser sa « couche de grande » toute seule, faire son petit pipi puis la remettre sans craindre « d’accident » et donc sans pression.
Nous avons demandé à notre nounou et aux grands parents de suivre la nouvelle routine que nous avions instaurée à la maison.
Mais un jour, un caca dans le pot chez nounou, a été le grain de sable dans nos rouages bien huilés…
La suite au prochain épisode:
Apprentissage de la propreté: quand tout se complique.
En attendant, méditez ces bonnes paroles!
Françoise Dolto, Les étapes majeures de l’enfance
« Comme nous l’avons dit, peut-être trop souvent déjà – mais répétons-le puisque le problème est toujours d’actualité lorsque l’enfant a deux ans -, seul lui-même est en mesure de décider à quel moment il sera capable d’être propre. Peu importe la pression, toujours présente, des grands-parents, des puéricultrices, des amis bien intentionnés. L’indifférence est de rigueur. Ce devra être sa réussite, et non la leur.Il faut attendre que tous les signes que nous avons énumérés (langage, imitation, goût de l’ordre, affaiblissement du négativisme) apparaissent clairement avant de commencer l’apprentissage de la propreté. Ces signes se manifesteront probablement dans le courant de la troisième année. »
C’est vrai qu’il y as des signes que ne trompent pas pour repère un peu quand bébé commence a être disposé à la propreté tu les décrits très bien, merci pour cet article très complet!
Il est plus facile d’y voir clair avec un peu de recul! Merci pour ton commentaire.
Ils sont super tes articles sur la propreté et bien documentés ! Merci!
De rien! J’ai essayé d’expliquer le mieux possible mon expérience et celle de Lapinette!
Je viens de tomber sur ton article (super bien fait) qui m’a appris plein de trucs. Moi qui pensais que ma pepette était bien en retard (elle n’est absolument pas interessée par le pot à 23mois). Avec ton ptit calcul « âge de marche + 12mois », cela donne 27mois pour la mienne. Donc j’ai encore le temps, jvais tenter en juillet tranquillement (par contre je risque de te demander quelques conseils à ce moment là, tu assures le SAV de tes articles? ^^)
Tu as tout un dossier sur l’apprentissage de la propreté dans la rubrique éducation et bien évidemment j’assure le SAV 😀
Coucou « supermamanquandmeme » ^^
Très bel article. Pour synthétiser, seul l’enfant décidera du moment et personne d’autre, avec l’accompagnement et non la pression des parents.
Pour mon 1er l’apprentissage du pipi dans le pot s’est fait de façon fluide je dirais, en profitant de l’été qui a suivi ses 2 ans… (pour le caca ça a été une autre histoire vu que nous avons attendu ses 4 ans pour qu’il accepte d’aller aux toilettes).
Pour ma 2ème, elle a eu 2 ans en juin et je galère incroyablement ! Elle sait quand elle va faire pipi ou caca mais refuse de s’asseoir sur le pot ou aux toilettes, c’est la crise…alors nous attendons qu’elle veuille le décider…Comme quoi les enfants sont tous différents 🙂
C’est tout à fait ça. On ne peut qu’accompagner l’enfant, c’est lui qui décide et il n’y a pas de règles absolues!
Lapinette a traversé également une phase de « blocage » et tout est rentré dans l’ordre.
voilà, c’est tout à fait ça, une phase de blocage…au point que mes essais de quelques jours les fesses à l’air l’ont conduite à avoir peur de faire caca même dans les moments où elle avait sa couche ! J’ai réussi à traumatiser ma fille 😦 Bon, elle joue néanmoins avec le pot et demande à s’assoir sur les toilettes mais ne fais jamais rien dedans 😛
C’est un premier pas… Peut-être a-t-elle été un peu constipée à ce moment là ou a-t-elle eu un peu mal. Tu peux essayer de lui expliquer pourquoi c’est totalement naturel de faire caca, qu’elle ne perd pas « un peu d’elle même » mais qu’elle se débarrasse de « déchets ». Il faut lui laisser du temps.
oui je pense que ça doit être impressionnant pour eux de s’apercevoir que quelque chose sort de leur corps…on s’en rend difficilement compte à notre niveau XD