RENTRÉE AU CP: pas trop de pression!

Votre petit-grand a fait ses premiers pas au C.P. , a rencontré son maître ou sa maîtresse, a peut-être retrouvé certains copains de maternelle, a découvert les premiers devoirs…
Cette année, les choses « sérieuses » commencent puisqu’il s’agit de lire, d’écrire et de compter. Mais, à trop répéter que « les choses changent » et que « ça ne rigole plus » ne risque-t-on pas d’inquiéter inutilement les enfants? Entrer dans le domaine de l’instruction, du savoir c’est entrer dans l’envie de réussite et l’angoisse de l’échec pour son enfant. Avec les premiers grands apprentissages scolaires naissent souvent les peurs de ne pas être à la hauteur ou de décevoir ses parents. Cultiver la performance parce que l’on veut le meilleur pour son enfant peut alimenter cette pression que l’on déplore pourtant.

Upset and angry boy with steam coming from his ears and arms fol

Comment appréhender tous ces apprentissages fondamentaux
avec sérénité?

 

 

Exigence et bienveillance

Souhaiter que son enfant réussise et qu’il donne le meilleur de lui-même est légitime.
On peut être exigent tout en rassurant l’enfant. Souligner les points forts, soutenir les points faibles, guider, encourager et se faire l’allié de notre jeune écolier apporte la bienveillance nécessaire pour aller sereinement de l’avant.
En revanche, attendre de l’enfant qu’il nous satisfasse ou nous rassure par ses réussites, n’être attentif qu’à ses résultats et ses performances, le comparer aux autres et ainsi promouvoir la compétition insécurise et angoisse au lieu de motiver.

Il s’agit peut-être de décoder les enjeux cachés, de clarifier les rôles et de bien doser ses attentes. Les réussites ou les échecs de nos enfants sont bel et bien les leurs, pas les notres. Le mythe de l’enfant parfait, idéal au travers duquel le parent répare ou se réalise doit rester un mythe.

La petite personne qu’est l’enfant, ce qui le caractérise, est bien plus important que ce qu’il fait ou arrive à faire. 

éducation bienveillante

Indispensable oisiveté

L’emploi du temps de certains élèves est digne de celui d’un ministre. Après la journée à l’école, il faut se dépêcher de rentrer à la maison pour enchaîner les activités extra-scolaires et faire les devoirs.

On ne peut pas demander à un enfant de six ans de mener de front journées d’école riches en apprentissages et nouveautés, plusieurs heures de sport par semaine, initiation à la musique et sorties culturelles en famille toutes les semaines. Il faut aussi laisser la place au repos, à l’oisiveté, aux moments de rêverie, aux siestes et aux activités simples à la maison ou dans le jardin. Peindre, faire de la pâte à modeler, des jeux de construction, jardiner, faire du vélo, courir ou jouer à la marelle sont autant de choses qui aident à décompresser et à sortir de la posture d’élève tenue 5 heures par jour.

choisir activité extrascolaire

 

Courir et être perpétuellement sous pression ne laisse plus le temps de réfléchir à ce que l’on ressent, ce que l’on aime ou ce que l’on aimerait faire. Laisser des plages de liberté à l’enfant, c’est lui donner la possibilité d’avoir des envies, de développer sa personnalité, d’affirmer ses goûts. « En ne faisant soi-disant “rien”, l’enfant est en contact avec ses émotions, avec ce qui le tracasse. La suractivité peut tuer cette partie d’eux-mêmes, dont ils ont besoin pour se construire. » explique la psychologue Nathalie Isoré.

 

se reposer

Les devoirs, inévitable casse-tête?

Quelques astuces permettront d’aborder les devoirs paisiblement et pourquoi pas transformer cette « corvée » en moment agréable.

Créer un rituel

  • une coupure d’au moins 45 minutes avec la journée d’école (goûter, jeu, discussion…)
  • choisir une heure, un lieu calme et s’y tenir
  • choisir une durée et s’y tenir (au delà de 30 minutes un enfant de 8 ans peine à se concentrer, pensez que votre enfant n’a que 6 ans!)La rigueur imposée par ce rituel favorise les apprentissages et permet de gagner en efficacité.

Etre présent

La présence d’un adulte est indispensable pour l’organisation et la gestion du temps. L’enfant sera également rassuré et sécurisé par l’adulte qui va valider son travail, le guider et l’encourager. En effet, il ne s’agit pas de faire à la place de l’enfant, mais de le guider, de le mettre sur la bonne voie, de l’aider à se poser les bonnes questions pour arriver tout seul à accomplir la tâche demandée.

Faire confiance aux professeurs et aller dans leurs sens

Certains jugent les devoirs à la maison inutiles ou « trop lourds ». D’autres exigent toujours plus et ajouteront du travail chaque soir. Ces deux attitudes sont néfastes aux progrès de l’enfant : la première le décourage dans ses efforts d’apprentissage et la seconde lui inflige une pression excessive favorisant un rejet du travail. Les maîtres et les maîtresses sont des professionnels auxquels on peut faire confiance. Parfois, prendre rendez-vous, discuter, poser des questions permet de restaurer cette confiance. La communication est primordiale

Chacun son rythme!

On ne s’agace pas et on accepte qu’il faille plus de temps à certains enfants pour que le « déclic » opère. Exactement comme certains marchent à 10 mois et d’autres à 18, il n’y a pas lieu de s’inquiéter si votre enfant ne lit pas en octobre! On laisse le temps à l’enfant d’assimiler toutes ces nouvelles connaissances.
En cas de « crise » il est inutile de s’acharner. On fait une pause ou on remet la fin des devoirs à plus tard. On peut également passer le relais à un autre adulte , un grand frère ou une grande soeur.

 

 

J’espère que la rentrée de vos enfants s’est bien passée.
Belle année au CP !

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14 commentaires

  1. Ouaaaiiiis!!! Vive les calins!!!
    Pour les activités, je m’étais un peu emballée, et finalement toutes celles que je voulais ont lieu en même temps. Du coup mademoiselle n’en fera qu’une, et finalement c’est très bien ainsi!

  2. Coucou!! Ton article est super 😉 Je reste confiante, je suis moi-même en train de faire un billet! Les épreuves sont enrichissantes et pleines de leçons à suivre. La CP va être un beau tramplin pour nous…

      1. Après notre discussion d’avant-rentrée la dernière fois, j’espérais que nous nous suivrions par la suite😊

  3. Chichi a trop d’énergie 😉 Il fait donc du judo !
    Pour le CP, je ne le stresse pas trop. Niveau écriture, je crois que c’est une cata, mais je laisse la maîtresse gérer 😉 Au pire, il aura du soutien le midi.

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