Ce jour-là j’ai pleuré de joie… [ 53 billets en 2015]


Macaron-copie

Un bébé entre deux frites !

C’était un mercredi pas tout à fait comme les autres.
L’unique objet de mes pensées était une côte de bœuf…
Mes parents nous avaient invités, l’homme de la maison et moi-même au restaurant.
Un restaurant de viande, comme je les aime, « Pas trop loin de la clinique ! » avions-nous dit en plaisantant…
Après une journée de ménage acharné (ce fameux instinct de nidification qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille)
me voilà enfin attablée, impatiente de dévorer cette côte de bœuf saignante tant convoitée !
Un liquide étrange coule le long de mes jambes.
Je sais pertinemment que je suis en train de perdre les eaux mais, n’ayant pas de contractions, je ne dis rien à personne. Je finirai ma côte de bœuf quoi  qu’il arrive !
Je nettoie méticuleusement mon assiette me disant qu’un moelleux au chocolat serait le point d’orgue de ce parfait repas.
Je passe tout de même un petit coup de fil à la clinique au passage :
« Allo ? Je viens de perdre les eaux. »
«  Avez-vous des contractions ? »
«  NON ! Je suis au restaurant… »
«  Finissez votre repas et venez à la clinique pour un examen de contrôle. »

Heureuse comme une enfant qui, trop fatiguée pour aller à l’école, entend sa maman appeler la maîtresse pour justifier son absence, je commande mon dessert et le termine avec délectation !
Il est à présent temps d’aller à la maternité…à pied !
Après un examen rapide, le verdict tombe.
J’ai effectivement perdu les eaux, je n’ai aucune contraction et je dois passer la nuit à la clinique au cas où.
Si rien ne s’est passé à 7h on déclenchera l’accouchement.
L’homme de la maison part chercher la valise qui trône dans l’entrée depuis un mois.
Je lui dis de rentrer se coucher, que de toutes les façons je vais dormir, et que je l’appellerai s’il y a du nouveau.
Je m’allonge et éteins la lumière…
Vers 4 heures du matin, une atroce douleur me réveille.
La douleur d’une contraction n’était donc pas qu’une légende…
J’appelle une sage femme, qui me met sous monitoring.
Elle me dit que cela risque d’être très long.
Un peu plus tard, la douleur revient, de plus en plus intense…
C’est à la limite du supportable.
J’ai beau respirer calmement, essayer de suivre tous les conseils prodigués lors de la préparation à l’accouchement,
il me faut un anesthésiste !!!
Je rappelle la sage femme qui me dit :
«  Finalement cela sera beaucoup plus rapide que prévu ! Voulez-vous une péridurale ? »
« OUI !!!»
L’anesthésiste arrive,  et je le trouve d’une lenteur incroyable…
Il déballe ses petits tubes, son aiguille, désinfecte mon dos au ralenti…
J’ai envie de lui hurler « Dépêche-toi bordel ! Mais tu vois pas que j’ai maaaal !!!»
La péridurale est enfin posée, l’homme de la maison est arrivé.
Nous allons en salle d’accouchement.
La sage femme me demande de pousser et je pousse.
Elle me demande de pousser encore et elle voit une oreille.
Cette curieuse de Lapinette a d’abord sorti une oreille et il faut appeler l’obstétricien en renfort !
Il arrive en un éclair, la trace de l’oreiller sur la joue et presque en pyjama.
Il me demande de ne plus pousser…
Lapinette est là…
« Bonjour ma Lapinette, il est 6h53, tu es encore plus jolie que sur les échographies,
si j’avais su l’amour immense qui allait me tomber dessus, j’aurais renoncé à ma côte de bœuf et aurais commencé à pousser à 20h30 pour te rencontrer plus tôt ! »

un accouchement presque parfait
Souvenir d’un accouchement presque parfait !

22 commentaires

  1. Quel beau souvenir !!
    Enceinte de 38 sa j’ai hâte de rencontrer ma princesse 😉
    La côte de boeuf saignante attendra… Je ne suis pas immunisée contre la toxo 😦

  2. Super histoire, tu as bien fait de finir ton repas:D, une côte de boeuf c’est sacré 😀 😀 !! Et tu as accouché d’une jolie côtelette:D :D!!! Ce doit être émouvant en effet!! Merci avoir partagé ce joli récit avec nous !! Bisous!

Répondre à jenesuispasunesupermaman Annuler la réponse.

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